La nouvelle mouture du projet de Nicolas Sarkozy ne change en rien les observations que la LDH avait déjà été amenée à faire. D’une part, personne ne sera dupe de la manœuvre consistant à renvoyer à un prochain projet de loi rédigé par la Chancellerie certaines dispositions. D’autre part, la rédaction actuelle de ce projet ne modifie en rien sa nature. Il constitue toujours une régression en matière de libertés mais aussi nous offre un projet de société terrifiant en pénalisant la pauvreté, en faisant de celle-ci un crime. Ce projet conduit à mettre à l’écart et à réprimer des personnes uniquement en raison de leur situation sociale. Cette forme de guerre sociale contre les pauvres est d’autant moins supportable qu’elle ignore totalement ce qui devrait être fait contre la pauvreté. Paris, le 4 octobre 2002