Ciné, Théâtre : à voir !

La défense des droits et des libertés passe également par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous.

Affiche du film

La LDH soutient le film « Patria Obscura » de Stéphane Ragot

Conscient que son métier de photographe l’amène à questionner les gens sur ce qu’ils sont, Stéphane Ragot décide de retourner la question sur lui-même et de s’interroger sur son histoire et celle de sa famille. « Je suis Français, dit-il. Je veux regarder en face l’histoire dont je suis l’héritier. Je veux interroger un récit familial et national qui ne va pas de soi… »

La LDH soutient le film documentaire « Heritage Fight » (Duel en terre aborigène), d’Eugénie Dumont

Sortie le 8 octobre Au cœur de la dernière contrée sauvage dans le nord-ouest de l’Australie (région du Kimberley), une communauté aborigène, les Goolarabooloo, doit faire face au projet d’implantation par la compagnie Woodside de la plus grande usine à gaz au monde soutenu par le gouvernement. Aborigènes et habitants « blancs » solidaires de la petite…

La LDH soutient le film « Lungone Dromença », de Marie-Christine Duchalet et Pierre Gadrey

Elles s’appellent Fljuri, Ramiza, Saire, Sabila et Sanela. Cinq femmes roms dont les récits entrelacés disent une vie singulière et une histoire commune. Elles appartiennent à une nation sans territoire, venue d’Inde et sédentarisée en Europe au XIVe siècle et qui a connu les persécutions, les pogroms puis l’extermination nazie : 500 000 morts.

La LDH soutient le film « Parce que j’étais peintre », de Christophe Cognet

Sortie le 5 mars 2014

Voici un film longuement médité, fruit de recherches dans toute l’Europe et en Israël, de tournages dans les grands camps de concentration et d’extermination, et de rencontres avec de nombreux artistes et conservateurs de musées. Il faut dire que le sujet requiert immensément de justesse et d’intelligence : les dessins faits par des déportés des camps, retrouvés par miracle ou réalisés de mémoire dès la fin de la guerre, ainsi que des œuvres graphiques ou picturales plus récentes d’artistes rescapés traitant du même sujet.

La LDH soutient le film documentaire « Braddock America », de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler

Sortie le 12 mars

Le sujet du film est Braddock, une petite ville américaine de Pennsylvanie. Il montre un visage mal connu de l’Amérique, loin des grandes villes, loin aussi des banlieues qui font la force de ses entreprises de haute technologie d’aujourd’hui. Braddock, cette ville de quelques milliers d’habitants, a joué un rôle important dans l’histoire des Etats-Unis. Au XVIIIe siècle, avant l’indépendance, elle fut le lieu d’une bataille entre les armées anglaise et française, à laquelle le jeune George Washington fut mêlé. Au XIXe siècle et au XXe, elle fut le siège d’une des plus grandes aciéries du pays, appartenant à l’US Steel, la compagnie de Carnegie. L’usine a fermé dans les années 1980, et la ville est presque morte.

La LDH soutient le film documentaire « Se battre », d’Andrea Santana et Jean-Pierre Duret

Sortie le 5 mars 2014

Synopsis : Aujourd’hui, pour 13 millions de Français (ou résidents en France), la vie se joue chaque mois à 50 euros près. Derrière ces statistiques, se livrent au quotidien des combats singuliers menés par des hommes et des femmes porteurs de rêves, d’une rage de s’en sortir, d’un désir de révolte et des mots pour le dire. A leurs côtés, des bénévoles se donnent sans compter pour faire exister un monde plus solidaire et plus juste.

La LDH soutient le film « L’Expérience Blocher », de Jean-Stéphane Bron

Sortie le 19 février 2014

Film curieux et très intéressant, où le réalisateur, « embedded » dans la voiture et dans la vie du leader d’extrême droite, dessine son portrait et médite sur le pouvoir en s’adressant à lui, en voix off. Un « vous » qui établit un pacte froid et tient l’homme, avec intérêt et respect, sans aucune complicité, à distance critique. Le résultat est fort efficace.

La LDH soutient le film « Ceuta, douce prison », de Jonathan Millet et Loïc H. Rechi

Pour les défenseurs des droits de l’Homme, Ceuta évoque tout d’abord le drame de 2005 lorsque cinq Africains avaient été tués et des centaines blessés, après avoir tenté de pénétrer dans l’enclave espagnole de Ceuta. Fuyant la pauvreté, la guerre et les conflits politiques, ils n’avaient rencontré d’autre réponse que la violence et la répression des forces de sécurité, qui avaient fait usage d’armes à feu contre ces migrants « armés d’échelles » pour franchir les murs de barbelés (six mètres de haut, sur plusieurs kilomètres) les séparant de ce morceau d’Europe.

La LDH soutient le film « Au bord du monde », de Claus Drexel

Sortie le 22 janvier

Nous sommes à Paris, la nuit, une nuit étincelante des lumières et de la beauté admirable des quais et du centre de la ville déserte. On aperçoit des paquets allongés sur les trottoirs, un solitaire sur un pont qui pousse un chariot comme un escargot porte sa coquille, une silhouette qui s’engloutit dans le trou du mur d’un tunnel comme un rat. C’est là le bout du monde, ce secret qui rend la beauté obscène.

La LDH soutient le film « Twelve years a slave », de Steve Mc Queen

Sortie le 22 janvier 2014

Solomon Northup, violoniste noir américain, a publié le récit de sa vie en 1853 : homme libre enlevé à Washington, vendu comme esclave et emmené dans une plantation de Louisiane où il vécut – ou survécut – pendant douze ans. Fait rarissime, il fut délivré grâce à un charpentier canadien, retrouva sa femme et ses enfants et se consacra ensuite à la lutte abolitionniste. Son livre connut aux Etats-Unis un succès comparable à celui de La Case de l’oncle Tom, à peu près contemporain.

La LDH soutient le film documentaire « A ciel ouvert », de Mariana Otero

Le Courtil est un lieu unique. Depuis 1983, du côté belge de la frontière, il accueille des enfants et des jeunes psychotiques avec lesquels vivent et travaillent des équipes d’intervenants. Ceux-ci utilisent les outils de la psychanalyse avec chaque enfant, non avec des grilles toutes faites mais de manière rigoureusement individualisée. La réalisatrice Mariana Otero, après avoir découvert le Courtil, s’y est immergée pendant des mois, se faisant accepter par les intervenants comme par les enfants, pour lesquels sa caméra est même devenue un outil de travail parmi les autres. Elle a filmé les réunions des équipes, les ateliers et la vie quotidienne des enfants de l’équipe Capi, qui ont entre 4 et 16 ans.

La LDH soutient le film « Fruitvale station », du jeune réalisateur Ryan Coogler

Sortie le 1er janvier 2014

1er janvier 2009, au petit matin, Oscar Grant, noir, 22 ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale, à San Francisco. Cette rencontre lui sera fatale.

Cette fiction tirée d’un fait divers ayant fait grand bruit en Californie et dans tout les Etats-Unis, raconte les vingt-quatre heures qui ont précédé.

La LDH soutient le film « Nous irons vivre ailleurs » de Nicolas Karolszyk

Sortie le 11 décembre 2013

Zola est jeune, athlétique, gentil et cultivé. Il vit au Zaïre et cherche en vain, depuis trois ans, du travail. Il se décide, la peur au ventre, à quitter son pays de misère et embarque pour la France. Au bout du calvaire que représente la traversée sur une pirogue à moteur, il est accueilli par la douane espagnole, puis à Paris à l’aéroport par la police des frontières. Zone d’attente, centre de rétention, tribunal : mais là se produit un petit miracle. Il tient au juge un discours d’une telle dignité et d’une telle honnêteté qu’un permis de séjour d’un mois lui est accordé.

La LDH soutient le film documentaire du réalisateur suisse (d’origine iranienne) Kaveh Bakhtiari : L’escale

Sortie le 27 novembre 2013

Sélectionné à Cannes pour la quinzaine des réalisateurs 2013

Athènes n’est pas l’escale de touristes en transit pour les migrants Iraniens. L’Escale est le lieu où ils ont échoué, victimes de passeurs escrocs à qui ils avaient payé un aller simple pour d’autres villes européennes, bien plus « accueillantes » dans leur imagination. Ils sont des survivants de traversées pleines de dangers et ont vu des compagnons d’infortune se noyer ou disparaître.

La LDH soutient deux films documentaires sur le Chili : « Les enfants des mille jours », de Claudia Soto Mansilla et Jaco Bidermann, et « Septembre chilien », de Bruno Muel, Théo Robichet et Valérie Mayoux

En ces temps proches de commémorations sur les guerres et de débats sur le rôle de l’histoire pour le temps présent, ce film est passionnant à voir. La réalisatrice, chilienne réfugiée avec sa famille à Cuba, vivant depuis lors en France, avait 4 ans le 11 septembre 1973. Elle retourne au Chili pour faire parler certains de ceux qui ont vécu les mille jours du gouvernement d’Unité populaire de Salvador Allende et pour écrire une histoire que les jeunes ignorent, parce que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire. Au moment où le Chili a pour président Sebastian Piñera, milliardaire à la Berlusconi incarnant le néo-libéralisme financier, la société du spectacle et la « modernité ».

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