Ciné, Théâtre : à voir !

La défense des droits et des libertés passe également par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous.

La LDH soutient le film documentaire « Les jours heureux » de Gilles Perret

Sortie le 6 novembre

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».

La LDH soutient le film « La maison à la tourelle » de la réalisatrice Eva Neymann

La réalisatrice ukrainienne Eva Neymann s’est inspirée de la biographie de l’écrivain russe Frédéric Gorenstein, dont le père a été assassiné lors des purges staliniennes. Le film retrace l’histoire d’un petit garçon de huit ans pendant la guerre. Orphelin de père, il voyage avec sa mère dans un train bondé pour retrouver son grand-père et sa maison. La jeune femme meurt du typhus et l’enfant, seul, réussit à reprendre un train pour rentrer chez lui, à Samara, dans le sud-est de l’Ukraine.

La LDH soutient le film « La Traversée » d’Elisabeth Leuvrey

En faisant elle-même, un été, le trajet de Marseille à Alger, la réalisatrice Elisabeth Leuvrey a été fascinée par l’univers des passagers qui l’entouraient. Comme chaque été, le bateau était rempli de femmes, d’hommes et d’enfants qui transitaient entre la France et l’Algérie, parfois avec des voitures surchargées de valises et de paquets. Leurs histoires, toutes différentes, lui ont semblé passionnantes et elle a voulu en faire un film.

La LDH soutient le film documentaire « L’esprit de 45 » de Ken Loach

Ce film est totalement de parti pris. Il ne prétend pas expliquer les tenants et les aboutissants ; se moque de savoir si l’histoire se répète ou non, en farce ou en vrai ; il montre juste, mais magistralement, ce que des gens ont vécu, puis revécu à l’envers, leur vérité et la foi qu’ils gardent dans la possibilité du changement.
Tout rapprochement avec la crise contemporaine, ici ou ailleurs, est recommandé

La LDH soutient le film documentaire « The Act of Killing » du réalisateur américain Joshua Oppenheimer

Sortie le 10 avril 2013

Lors d’un premier documentaire sur les difficultés à former un syndicat pour les ouvriers des plantations de palmiers à huile à Sumatra, Joshua Oppenheimer a découvert que ceux-ci vivaient aux côtés des hommes qui ont assassiné leurs proches, travailleurs du Parti communiste indonésien en 1965. Il a alors décidé de réaliser un documentaire sur ces massacres. Mais il n’imaginait pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer et que les bourreaux, protégés par un pouvoir corrompu, s’exprimeraient aussi librement.

La LDH soutient le film documentaire « Fort intérieur » de Chris Pellerin

Sortie en Belgique en 2012 et tourné à la maison d’arrêt de Caen et au centre pénitentiaire de Rennes.

Chris Pellerin ne regarde pas les autres, elle les accompagne. Elle n’a rien à démontrer, juste à être avec. Avec une distance rare chez les cinéastes, elle prend garde de ne pas disparaître (faire croire au réel) et, simultanément, retient sa caméra et son micro pour ne pas entrer chez l’autre, pour ne pas prendre. Ce film reste à la lisière de l’intime, dans un présent et un aller et retour de soi.

La LDH soutient le film documentaire « 5 caméras brisées » d’Emad Burnat et Guy Davidi

Sortie le 20 février

Prix de la réalisation documentaire au Festival de Sundance 2012, USA – Prix du meilleur documentaire au Jérusalem Film Festival 2012.

Lorsque Emad Burnat, Palestinien de Cisjordanie, s’est vu offrir une caméra pour la naissance de Gibreel, son quatrième fils, en 2005, il n’imaginait pas qu’il réaliserait un jour un long métrage. Il faut dire que c’est ce jour-là que les bulldozers israéliens sont entrés dans le village de Bil’in où ils se sont mis à abattre les arbres (des oliviers pour la plupart) pour construire le « mur de séparation » expropriant les 1 700 habitants de son village de leurs terres pour étendre et « protéger » la colonie juive de Modi’in Illit, prévue pour loger 150 000 colons d’ici 2020.

La LDH soutient le film documentaire « Công Binh, la longue nuit indochinoise » de Lam Lê

Sortie le 30 janvier 2013
Avec le soutien de la Région Ile-de-France, la Région Provence-Alpes-Côte-D’azur, le Fonds images de la diversité – l’Acsé/CNC et la participation du Centre National du Cinéma et de l’image animée.

Le plus jeune a 89 ans, le plus âgé a 101 ans, ils ont des visages burinés mais l’esprit vif, et surtout une dignité sans faille. Ils sont une vingtaine de nonagénaires que Lam Lê a retrouvé, au Viet Nam et en France, parmi les quelques 20 000 Vietnamiens qui, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, furent recrutés de force dans l’Indochine française pour venir remplacer dans les usines d’armement les ouvriers français mobilisés. Enrôlés de force, pour beaucoup ne sachant pas lire, ils ne se doutaient pas de ce qui les attendait.

La LDH soutient le film « Wadjda » de Haifaa Al Mansour

Prix de la critique internationale au festival de Venise, 2012

Wadjda a douze ans, un fin museau et de grands yeux noirs, elle adore ses parents, ses jeans, ses baskets noires et écouter du rock dans sa chambre. Elle est très malicieuse et insolente et commence à se regarder dans la glace. Mais son rêve, c’est d’avoir un vélo. Ses parents se séparent alors qu’elle est en pleine crise d’adolescence.

La LDH soutient le film « Héros sans visage » de Mary Jiménez

C’est un film sur l’immigration clandestine, en trois parties. La première, dans l’église du Béguinage, à Bruxelles, où des sans-papiers mènent cinquante-six jours de grève de la faim. La réalisatrice les photographie un par un, filme leur fatigue, leurs souffrances, écoute leurs revendications de conscience et de responsabilité, voit arriver les médecins pour les plus éprouvés. Ils exultent à l’annonce de leur régularisation : mais huit jours plus tard, l’un d’eux meurt dans sa chambre d’hôtel. Elle ne le connaît pas, ne l’a pas photographié, et c’est de ce mystère que naît le film.

La LDH soutient le film « Ladies’ turn » d’Hélène Harder

« Au Sénégal, pays du foot roi, s’organise pour la première fois en 2009 un tournoi de football féminin sur les terrains de quartier, grâce à l’association Ladies’Turn. Malgré l’engagement passionné et combatif de Seyni, ancienne capitaine de l’équipe nationale, et de celles et de ceux qui se battent à ses côtés, le terrain est loin d’être gagné. En 2012, bravant tabous et préjugés, les filles reprennent les matchs et jouent devant un public de plus en plus nombreux. Les laissera-t-on jouer la partie comme elles le veulent jusqu’au bout ? »

La LDH soutient le film Sharqiya *, des Israéliens Ami Livne (réalisateur) et Guy Ofran (scénariste)

Prix du meilleur film du Festival international du film de Jérusalem 2012, Festival de Berlin 2012 – Panorama

Cette fiction, qui nous fait vivre le quotidien d’un village de Bédouins du Néguev, aurait pu faire l’objet d’un documentaire tant il colle à la réalité (tous les acteurs sont des Bédouins non professionnels), mais les cinéastes n’auraient jamais obtenu les autorisations officielles pour filmer cette réalité.

La LDH soutient le film La Pirogue de Moussa Touré

Sélection officielle « Un certain regard » au festival de Cannes 2012

Synopsis : un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Son frère fait partie du voyage, le capitaine de la pirogue pressenti ne connait pas assez bien la mer, et au pays, aucun avenir n’est possible… Il devra conduire trente hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui les attend au bout du voyage…

La LDH soutient le film documentaire « Khaos, les visages humains de la crise grecque », de Ana Dumitrescu

Sortie le 10 octobre

La plupart des films documentaires sur les questions sociales, le chômage, la précarité, adoptent un ton et un type d’images conformes à la noirceur de leur sujet. Khaos est un film profondément original, en ce qu’il montre la profondeur et les dangers de la crise grecque au moyen d’images, de couleurs, de musiques toujours vivantes, souvent joyeuses, mettant ainsi l’humain – le cinéma, l’art, la vie – au-dessus du malheur vécu et dénoncé.

La LDH soutient le film documentaire Sou Hami, la crainte de la nuit, de Anne-Laure de Franssu

L’intérêt de ce film est de traiter de l’immigration vue du côté des pays des migrants, en l’occurrence, principalement, le Mali. Mory Coulibaly a vécu l’expulsion du squat de Cachan. Il avait acheté une caméra pour sa fille et a pu filmer l’opération. En 2010, il entame une tournée au Mali, à Bamako et dans des villages de la brousse, avec le Cinéma numérique ambulant. Les spectateurs sont interviewés, ainsi que d’anciens émigrés rentrés – de force – au pays.

La LDH soutient le film Ombline, de Stéphane Cazes

Synopsis : Ombline, une jeune femme de vingt ans, est condamnée à 3 ans de prison suite à une violente agression. Alors qu’elle a perdu tout espoir en l’avenir, un événement vient bouleverser sa vie : elle découvre qu’elle est enceinte et donne naissance à Lucas. La loi lui permettant de l’élever les 18 premiers mois, Ombline va se battre pour garder son fils le plus longtemps possible auprès d’elle et convaincre le juge qu’elle est capable d’en assumer la garde à sa sortie de prison.
Dans cet univers carcéral sombre, commence le combat d’une femme devenue mère en prison, qui va se reconstruire en se battant pour son enfant.

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