Ciné, Théâtre : à voir !

La défense des droits et des libertés passe également par la culture

Certaines œuvres sont de très bons outils d’éducation et de sensibilisation aux droits et libertés, qui peuvent servir d’introduction à de nombreux débats, ouverts à un large public, et permettent d’aborder certaines thématiques avec un regard et un angle nouveau. C’est pourquoi la LDH tient à apporter son soutien aux œuvres culturelles ci-dessous.

La LDH soutient le film Sharqiya *, des Israéliens Ami Livne (réalisateur) et Guy Ofran (scénariste)

Prix du meilleur film du Festival international du film de Jérusalem 2012, Festival de Berlin 2012 – Panorama

Cette fiction, qui nous fait vivre le quotidien d’un village de Bédouins du Néguev, aurait pu faire l’objet d’un documentaire tant il colle à la réalité (tous les acteurs sont des Bédouins non professionnels), mais les cinéastes n’auraient jamais obtenu les autorisations officielles pour filmer cette réalité.

La LDH soutient le film La Pirogue de Moussa Touré

Sélection officielle « Un certain regard » au festival de Cannes 2012

Synopsis : un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traversée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Son frère fait partie du voyage, le capitaine de la pirogue pressenti ne connait pas assez bien la mer, et au pays, aucun avenir n’est possible… Il devra conduire trente hommes en Espagne. Ils ne se comprennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui les attend au bout du voyage…

La LDH soutient le film documentaire « Khaos, les visages humains de la crise grecque », de Ana Dumitrescu

Sortie le 10 octobre

La plupart des films documentaires sur les questions sociales, le chômage, la précarité, adoptent un ton et un type d’images conformes à la noirceur de leur sujet. Khaos est un film profondément original, en ce qu’il montre la profondeur et les dangers de la crise grecque au moyen d’images, de couleurs, de musiques toujours vivantes, souvent joyeuses, mettant ainsi l’humain – le cinéma, l’art, la vie – au-dessus du malheur vécu et dénoncé.

La LDH soutient le film documentaire Sou Hami, la crainte de la nuit, de Anne-Laure de Franssu

L’intérêt de ce film est de traiter de l’immigration vue du côté des pays des migrants, en l’occurrence, principalement, le Mali. Mory Coulibaly a vécu l’expulsion du squat de Cachan. Il avait acheté une caméra pour sa fille et a pu filmer l’opération. En 2010, il entame une tournée au Mali, à Bamako et dans des villages de la brousse, avec le Cinéma numérique ambulant. Les spectateurs sont interviewés, ainsi que d’anciens émigrés rentrés – de force – au pays.

La LDH soutient le film Ombline, de Stéphane Cazes

Synopsis : Ombline, une jeune femme de vingt ans, est condamnée à 3 ans de prison suite à une violente agression. Alors qu’elle a perdu tout espoir en l’avenir, un événement vient bouleverser sa vie : elle découvre qu’elle est enceinte et donne naissance à Lucas. La loi lui permettant de l’élever les 18 premiers mois, Ombline va se battre pour garder son fils le plus longtemps possible auprès d’elle et convaincre le juge qu’elle est capable d’en assumer la garde à sa sortie de prison.
Dans cet univers carcéral sombre, commence le combat d’une femme devenue mère en prison, qui va se reconstruire en se battant pour son enfant.

La LDH soutient le film Sombras (Les ombres) d’Oriol Canals

Le grand mérite de ce documentaire est de nous montrer et de nous faire entendre des migrants sans-papiers arrivés en Espagne sur ces embarcations qui font parfois l’actualité lors de naufrages ou de sauvetages en mer. Eux ont survécu, mais à quel prix ! Certains racontent l’horreur et, comme si cela ne suffisait pas à bouleverser leur vie, ils découvrent l’Europe de leur rêves si dure, si inhumaine pour les migrants.

La LDH soutient le documentaire « Mains brunes sur la ville » de Bernard Richard et Jean-Baptiste Malet

Excellent documentaire, à recommander à toutes les sections qui veulent s’informer et organiser des débats sur le Front national : très documenté, clair, construit, donnant la parole aux responsables du FN (quand ils ne chassent pas les journalistes, ce qui contraint ceux-ci soit à cesser de filmer, soit à tourner en caméra cachée), à l’UMP comme à l’opposition socialiste et communiste et aux habitants.

La Ligue des droits de l’Homme soutient le documentaire « Le cimetière des vivants » de Audrey Hoc

La Ligue des droits de l’Homme soutient le documentaire « Le cimetière des vivants » qui démontre l’absurdité de la « politique du chiffre » par l’exemple des drames humains qu’elle engendre.
Trente deux mille expulsions de France en 2011 annoncées fièrement par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur. Que se cache t’il derrière ces chiffres ?

La LDH soutient le film « L’Affaire Chebeya, un crime d’Etat ? » de Thierry Michel

Sortie en salle le 4 avril 2012

Le 2 juin 2010, à quelques jours du cinquantenaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, Floribert Chebeya, militant congolais des droits de l’Homme, président de La Voix des sans-voix, est retrouvé assassiné dans sa voiture aux environs de Kinshasa. Son chauffeur, Fidèle Bazana, a disparu (son corps n’a toujours pas été retrouvé, ni rendu à sa famille).

La LDH soutient Les petites voix de Jairo Carrillo et Oscar Andrade

Depuis Valse avec Bachir, on savait que les films d’animation savent parler avec force des sujets les plus graves, notamment de la guerre. Les petites voix, s’inscrit dans cette lignée et constitue, à partir de dessins et de témoignages recueillis auprès d’enfants colombiens, un excellent documentaire sur les ravages de la guérilla, des groupes paramilitaires et de l’armée pour l’ensemble des Colombiens, grands ou petits.

La LDH soutient le film documentaire « Paris mon paradis » d’Éléonore Yaméogo

« Les Africains entretiennent le mythe d’une immigration synonyme de réussite et de bonheur. Le mythe d’un eldorado. » déclare Eléonore Yaméogo, jeune réalisatrice Burkinabé, qui a grandi elle-même dans ce mythe. Dans sa volonté de comprendre et montrer les mécanismes d’un phénomène qui entretient les illusions et les désillusions, elle nous donne à voir un film qui est une tentative de démystification de la vie de l’immigré en Europe.

La LDH soutient le film « 93 la belle rebelle » de Jean-Pierre Thorn

La LDH soutient « 93, la Belle Rebelle », car ce film aime la banlieue et prouve qu’il n’est pas besoin d’un « plan Marshall » pour redonner une dignité à ses habitants. Il montre que depuis des décennies des cultures émergent, essaiment et qu’elles ne doivent rien aux pouvoirs publics… C’est dans la révolte, dans la rébellion que des individus, des groupes, réinventent une culture riche de l’acceptation des différences. C’est aussi eux qui retissent du lien social après que nos dirigeants aient laissé détruire le tissu industriel.

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