Le gouvernement, contrairement au programme du Parti socialiste et aux engagements pris par Lionel Jospin lors de la campagne électorale, a décidé de ne pas abroger les lois Pasqua et Debré, sous couvert d’entériner les propositions souvent équivoques et parfois contestables du rapport Weil.
Il faut donc encore une fois rappeler que la politique de l’immigration nécessite une nouvelle approche fondée sur la reconnaissance du fait migratoire et la prise de conscience de ce que, dans leur immense majorité, les étrangers résidant en France ont vocation à s’y intégrer. Elle ne saurait se borner à des réformes partielles laissant subsister une logique essentiellement répressive qui placera inéluctablement le gouvernement dans les mêmes impasses que ses prédécesseurs.
La Ligue des droits de l’homme demande aux parlementaires de l’ensemble des composantes de la majorité qui s’étaient mobilisés contre la loi Debré de respecter l’engagement qui a été pris durant les élections.
Paris, le 25 août 1997