Les Syriens, qu’ils soient arabes, kurdes ou d’autres communautés, n’en peuvent plus d’être la chair à canon du régime et des États (Russie, Iran, Turquie, États Unis) qui font de la Syrie leur terrain de jeu.
Les Syriens ne sont plus dupes des retournements d’alliance de leurs vrais–faux amis.
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies–fausses « zones de désescalade » : 774 civils tués en janvier 2018 (bilan du SNHR), plus de 1000 morts dont 230 enfants au seuil de la mi-mars 2018.
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies–fausses « lignes rouges » que seraient l’utilisation des armes chimiques et le non-accès de l’aide alimentaire : les attaques au chlore continuent, la population est affamée, des enfants meurent faute de soins, notamment dans La Ghouta, en banlieue de Damas.
Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses négociations à Astana, Sotchi …
En mars 2011 ils sont descendus par millions, pacifiquement, dans les villes et les villages du pays, pour réclamer la liberté et la démocratie ; la Communauté Internationale en les abandonnant leur fait payer un très lourd tribut.
- Plus de 500.000 morts (les Nations Unies ont déclaré arrêter de compter depuis 2 ans).
- Des dizaines de milliers de disparus, torturés à mort dans les prisons du régime.
- Le viol et la torture institutionnalisés dans les prisons du régime.
- Un pays détruit, des millions de déplacés, des centaines de milliers d’exilés.
Est-il concevable d’engager une transition démocratique dans le cadre d’un système politique ayant à sa tête Bachar Al Assad et son clan, responsables de crimes contre l’humanité contre les civils, et d’envisager son impunité ?
Nous en appelons à la société civile française et aux responsables politiques ; qu’ils aient le courage et la lucidité de faire respecter la Résolution 2254 adoptée par le Conseil de Sécurité à l’unanimité,dont l’objet est l’application intégrale du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, sur le fondement d’une transition politique sous contrôle de l’ONU conduite par les Syriens visant à mettre fin au conflit syrien. Cela passe par l’arrêt de toute attaque contre les civils, la libération des prisonniers politiques, le libre accès des aides humanitaires, des élections libres sous contrôle international.
Dans les zones libérées par la mobilisation de la société civile, les Syriens ont démontré leur capacité à prendre en main un avenir libre et démocratique de leur pays. Plus jamais ils n’accepteront d’être sous le joug d’une dictature, que ce soit celle d’un clan, d’un parti ou d’une religion.
Dimanche 18 Mars 2018 à 16 heures à Paris
Marche place du Chatelet – Place Edmond Michelet
Prises de parole et animations à l’arrivée
Signataires :
Organisations : Collectif pour une Syrie libre et démocratique (PSLD) ; Souria Houria ; REVIVRE ; Caravane Culturelle Syrienne (CCS) ; Collectif des Amis d’Alep ; Révolution syrienne en France ; La Déclaration de Damas ; Mouvement politique féminin syrien (SWPM) ; Appel Solidarité Syrie ; Memorial98 ; Syrie Moderne, Démocratique et Laïque (MDL) ; Syriens Chrétiens pour la Paix (SCP) ; Comité Syrie Europe après Alep ; ASML Syrie ; Association Medina ; ComSyr57 ; EuroMéd ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ; Attac ; Ligue de l’Enseignement ; Solidarité Laïque ; Méditerranée heureuse ; Cosmopolitan Foundation Project (CFP) ; Cedetim ; Ipam ; Assemblée européenne des citoyens (HCA-France) ; Union Syndicale Solidaires ; FSU (Fédération Syndicale Unitaire) ; Snesup (Syndicat national de l’Enseignement supérieur) ; UNEF (Union nationale des étudiants de France) ; PS (Parti Socialiste) ; Ensemble (Mouvement pour une Alternative de Gauche alternative et solidaire) ; EELV (Europe-Écologie-Les-Verts) ; GÉNÉRATION · S, le Mouvement ;
Personnalités : Corinne Blondel, chargée de recherche au CNRS ; Sophie Cluzan, archéologue et spécialiste du patrimoine syrien ; Catherine Coquio, Professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Bernard Dreano (HCA) ; Laura Ruiz de Elvira Carrascal, Chargée de recherche à l’IRD ; Claude Fischer-Herzorg, directrice des Entretiens Européens et Eurafricains ; José Garçon, Journaliste ; Raphaël Glücksmann, Essayiste ; Quentin Guillemain, Pdt de CFP ; Benoît Hamon, ancien ministre ; Philippe Herzog, ancien député européen et président fondateur de Confrontations Europe ; Joël Hubrecht, Juriste ; Annie Lahmer, Conseillère régionale d’Île de France ; Marc Lebeau, Archéologue, Bruxelles ; Franck Mermier, Directeur de recherche au CNRS ; Jean-Pierre Michel, membre honoraire du Parlement ; Samira Mobaied, Opposante et écrivaine syrienne, présidente de SCP ; Michel Morzière, Président d’honneur de Revivre ; René Natowicz, Professeur de Mathématiques Appliquées ; Raphaël Pitti, Médecin humanitaire ; Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, Députée Européenne (Île-de-France, Français de l’étranger) ; Mohamad Al Roumi, photographe, réalisateur (CCS) ; Béatrice Soulé, Réalisatrice ; Claude Szatan(HCA) ; Emmanuel Wallon, Professeur de Sociologie politique à l’Université Paris Nanterre ;