La LDH apprend que l’expulsion des boat-people chinois arrivés en Nouvelle-Calédonie, serait prévue dans la nuit de vendredi à samedi. Plusieurs dizaines d’officiers de polices ont été envoyés à cette fin à NOUMEA. Cette expulsion serait réalisée à bord d’un avion de la compagnie aérienne de Chine populaire.
La LDH dénonce cette décision prise en l’absence totale de garantie des autorités chinoises. Ces personnes, parmi lesquelles se trouvent des mineurs, risquent des traitements cruels, inhumains et dégradants à leur arrivée en Chine, comme c’est fréquemment le cas pour les demandeur d’asile déboutés.
La LDH demande que le gouvernement français revienne sur une telle mesure. En ce sens, la LDH a saisi le Rapporteur spécial contre la Torture, aux Nations Unies à Genève.
La LDH considère que la responsabilité de tout fonctionnaire et ministre qui prêterait main forte à cette opération, effectuée dans le mépris des engagements internationaux de la France, se trouverait engagée.
Paris, le 19 mars 1998