Dire l’horreur et la condamnation de ces actes, dire combien ils ne peuvent que desservir les revendications du peuple palestinien et la recherche d’une solution politique, c’est dire encore et toujours notre révolte devant une situation sans issue. Chaque attentat de cette nature enferme un peu plus le peuple israélien dans l’irrationnel de la peur. Pendant ce temps, le gouvernement de Monsieur Ariel Sharon continue à nier jusqu’au droit à l’existence du peuple palestinien, s’arroge le droit d’arrêter et de tuer et, après avoir détruit les infrastructures de l’Autorité palestinienne, lui reproche de ne pas s’opposer aux actes de terrorisme. La Communauté internationale et l’Europe laissent faire, manifestant une impuissance plus que jamais coupable. Et pendant ce temps, d’attentats en opérations militaires, l’humiliation, le désespoir et la mort sont le quotidien de chacun. Paris, le 5 juin 2002