« Chez les chasseurs et les agriculteurs les wesh-wesh ne font pas la loi ». Voilà la justification avancée par Florence Medina à son appel public à effectuer des ratonnades.
Le fait, dans un contexte social particulièrement crispé suite à un évènement d’actualité, de s’insurger de l’inaction présumée du gouvernement face à cet évènement et de laisser entendre que les habitants, chasseurs ou agriculteurs, pourraient se faire justice à eux-mêmes en organisant des ratonnades ; appelle indubitablement à commettre, à tout le moins, des violences physiques à l’encontre des personnes d’origine maghrébine.
Suite à des plaintes de SOS racisme ainsi que de la LDH le 30 novembre 2023, le parquet de Montpellier a diligenté des poursuites contre l’intéressée qui fut renvoyée devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour provocation à la haine ou à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance ou non appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée.
Lors de l’audience du 14 novembre 2024, le Ministère public a requis six mois de prison avec sursis, une amende de 15 000 euros et trois ans d’inéligibilité à l’encontre de l’ex-candidate Reconquête ! aux élections législatives de 2022.
L’intéressée a été condamnée le 21 novembre 2024 à quatre mois de prison avec sursis, assortis de l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté sous peine d’une amende de 2 000 euros, et de trois ans d’inéligibilité.
Florence Medina a d’ores et déjà relevé appel de sa condamnation. La LDH poursuivra donc son combat dans ce dossier pour lutter contre la xénophobie.