Yémen : appel pour le respect du droit international et en soutien à Kamel Jendoubi

Appel dont Malik Salemkour, président de la LDH, et Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH, sont signataires

 

Lire l’appel sur le site de l’Humanité avec la liste des signataires

 

Prendre pour cible Kamel Jendoubi, président du groupe d’experts des Nations unies chargé d’enquêter sur les atteintes aux droits de l’homme au Yémen, est une nouvelle marque de mépris à l’égard du droit international. À l’heure où le rapport du groupe d’experts des Nations unies chargé d’enquêter sur les atteintes aux droits de l’Homme au Yémen reçoit un accueil favorable de la part des forces démocratiques et des organisations internationales de défense des droits de l’Homme, et trouve un écho positif dans les milieux médiatiques internationaux pour ce qu’il contient de preuves précises et de témoignages documentés sur les exactions commises par toutes les parties en conflit au Yémen, dont la torture, les disparitions forcées, l’obstruction de l’aide humanitaire, l’enrôlement des enfants, l’attaque des civils sans distinction, la destruction des infrastructures, des écoles, des hôpitaux…, certains gouvernements du Golfe, notamment l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont essayé de porter atteinte au président du Groupe d’experts et de le diffamer dans le but de semer le doute à propos du contenu du rapport qui les met en cause.

Les organisations et les défenseurs des droits de l’Homme soussignés :
• saluent les efforts du groupe d’experts du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, dont le rapport contient des preuves et des témoignages confirmant les déclarations d’organisations de défense des droits de l’Homme et de médias depuis le début de la guerre dénonçant toutes les parties impliquées dans le conflit au Yémen ;
• expriment leur totale solidarité avec le président du groupe d’experts, Kamel Jendoubi et l’Equipe d’enquêteur, face aux campagnes de diffamation dont ils sont la cible et qui prouvent, une fois de plus, le peu de cas que font certains États de cette organisation internationale, de ses représentants, de ses experts et de ses rapports ;
• affirment la nécessité d’entamer des poursuites à l’égard de ceux coupables de crime dont l’implication a été confirmée dans le conflit armé au Yémen afin de leur demander des comptes et d’empêcher toute impunité en matière de crimes de guerre ;
• exhortent les Nations unies et le Conseil de sécurité à proscrire la vente d’armes à toutes les parties en conflit, à traiter la crise humanitaire au Yémen et à mettre fin aux exactions perpétrées contre le peuple yéménite.

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